A la fin du mois d’août, plusieurs magazines suisses ont publié dans leur rubrique conseil le témoignage d’une femme se plaignant des diminutions des prestations sociales accordées à son fils et demandant conseil. La réponse du «conseiller» a été violemment critiquée en raison d’affirmations sujettes à controverses et a mené deux experts en discrimination à déposer une plainte auprès du Conseil suisse de la presse, l’article violant l’interdiction de discrimination. Le début de l’article était constitué de la lettre de la mère décrivant la situation initiale et demandant ce qu’elle pouvait faire. La chose la plus frappante était que la lettre ne contenait aucune erreur d’orthographe mais de nombreuses fautes de grammaire indiquant l’origine étrangère de cette femme. Dans sa réponse, le «conseiller» ne cessait de faire la différence entre «vous» et «nous», «ici» et le lieu «dans lequel tu as grandi» et enfin entre la Suisse et «la sérénité due à la misère dans l’arrière-pays d’origine». De plus, l’auteur décrivait le fils comme un «pitoyable voleur d’œufs» et une «éternel délinquant» qui n’est «puissant» que lorsqu’il s’agit «d’échapper au travail». Pour finir, il expliquait ce que la loi prévoit pour les «tire-au-flanc comme lui». La plainte déposée auprès du Conseil suisse de la presse est encore en suspens.

a.gerdes

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