Les Démocrates Suisses ont diffusé un tract à l’occasion des élections cantonales, sous titré «So nicht»(Pas comme ça). Il montre une jeune femme voilée présentée comme musulmane. Le parti se décrit comme «national, écologique, social». Il encourage à ne plus faire le poing dans la poche mais à «stopper l’islamisation et la tiers-mondisation» et à «conserver une ville de Zurich blanche et suisse». Le tract comporte aussi un rébus avec la question: «Est-ce aussi mieux pour eux de rester sur leur continent?». La bonne réponse à celle-ci est le mot diffamatoire «Neger». Le procureur a vérifié si l’affichette contrevenait à la norme pénale sur la discrimination raciale et a conclu ensuite que ce n’était pas le cas. Face aux médias, une porte-parole du tribunal expliquait que: «Pas tout ce qui relève de la xénophobie, du racisme ou de la vulgarité est punissable. Une expression raciste est punissable et poursuivie pénalement lorsque la dignité humaine est dénigrée de façon vraiment vulgaire. Ce seuil n’a pas été dépassé en l’occurrence.» Georg Kreis, président de la Commission fédérale contre le racisme, a contredit cette appréciation: «Une telle décision est presque une incitation à la diffamation raciale des africains.»
