Une jeune femme de confession musulmane tente de trouver une place d’apprentissage depuis trois ans. Malgré ses bonnes notes (elle a un passeport suisse et est allée à l’école ici) et la maîtrise de 5 langues, elle ne rencontre que des refus. Le dernier refus confirme les soupçons qu’elle nourrit depuis des années: elle est toujours refusée à cause de son foulard. Lorsqu’elle postule pour un emploi d’assistante dentaire, la dentiste lui écrit qu’elle n’était pas sûre qu’une personne qui «porte ses convictions de façon si évidente» puisse convenir à son cabinet. Et encore: «Quand je vais dans un pays musulman, je m’adapte aux conditions qui y règnent, je respecte la culture du pays. C’est ce que j’attends de vous également». Un entretien personnel n’est possible que si la jeune femme est prête à faire un tel ajustement pour le poste.
