L’école cantonale de Heerbrugg refuse deux jeunes-filles somaliennes la particiation à l’enseignement parce qu’elles portent le foulard. Or cette interdiction figure dans le règlement de l’école et suit une directive du département de l’éducation publique dirigé par Stefan Kölliker (UDC). La question n’est pas éclaircie du point de vue juridique. Deux ans auparavant, une commune du canton de Thurgau avait refusé l’accès à l’enseignement à deux jeunes filles albanaises. Dans l’intervalle, le tribunal administratif a levé l’interdiction du voile, car il n’existe pas de base légale suffisante (le cas est débattu au tribunal fédéral). La télévision suisse alémanique SF est la première à évoquer l’interdiction de Heerbrugg. Sur sa page d’accueil, la SF désactive ensuite sa fonction «commentaire». Dans les commentaires déjà parus se trouvent des déclarations discriminatoires du genre: «Ces gens doivent enfin sortir de notre pays – alors ils pourront porter leur foulard sans problème et n’auront pas à s’adapter». La diffusion par la SRF amène de nouvelles réactions. Christian Amsler, président de la conférence des directeurs d’instruction publique alémanique déclare: «Le port d’un couvre-chef, comme une kippa ou un foulard ne dérange pas l’enseignement. Il y a donc aucune raison de l’interdire.» Beat Zemp, président de l’association des enseignants suisses critique les autorités scolaires de Heerbrugg: une telle décision serait contreproductive pour l’intégration.

6.6.2013
a.gerdes

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