Une journaliste du «Blick am Abend» observe dans le train deux jeunes garçons d’environ 12 ans : «Deux bons amis en déplacement. Puis on ne sait pourquoi le blond se met à parler des étrangers. Le thème doit également être un sujet de conversation de table chez lui car ce qui suit sonne comme quelque chose que l’on a entendu ailleurs: «Et le pire, dit-il, ils viennent ici, vivent de l’aide sociale et ne veulent pas travailler». L’ami cherche à s’immiscer mais le blond ne le laisse pas. «Et le pire, c’est qu’ils n’apprennent même pas l’allemand. Et le pire: ce sont tous des criminels.» L’autre cherche à nouveau à exprimer son avis sans succès. «Et le pire, ils nous prennent le travail! Et puis on ose même pas dire quelque chose contre eux sinon on nous traite de racistes». Ils continuent ainsi jusqu’à la sortie. Le pire, me suis-je dite, c’est que le meilleur ami du blond est aussi un étranger. Qui sait combien de temps encore?»
